Mon peuple périt...

Ce verset claque comme une alarme et nous devrions toujours être vigilants quant aux avertissements que Dieu nous donne par ses prophètes ; même si nous pouvons penser que cela ne pourrait plus nous concerner aujourd'hui parce que nous sommes sous la nouvelle alliance ! N'oublions pas que "ces choses leur sont arrivées pour nous servir d'exemple et écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles" 1Cor. 10:11

Dans Osée, Dieu reproche aux prêtres et au peuple d’avoir abandonné la connaissance de Dieu.
Non seulement des préceptes religieux, mais la connaissance vivante : rencontrer Dieu, recevoir sa Parole et marcher selon elle. Pour les Hébreux, c’est une connaissance relationnelle et pratique qui est reprochée.

Osée parle donc à un peuple croyant... mais égaré. Le culte continue, les mots de Dieu sont encore là, et pourtant la justice s’effondre, l’idolâtrie s’infiltre, les leaders trahissent leur mandat. Autrement dit : comme aujourd’hui, on peut garder des formes chrétiennes et en perdre la substance.

Ce que devrait être notre substance quotidienne :
— Dans notre relation : connaître Dieu, le reconnaître comme Seigneur (Proverbes 9.10).

— En ce qui concerne la vérité : c’est la parole qui doit nous façonner et non pas l’inverse (Jean 17.17)
— Dans l’obéissance : on ne connaît vraiment que quand on met en pratique (Jacques 1.22).
Sans ces trois axes, la foi prend une forme de religiosité.

Comment pouvons-nous périr faute de connaissance ?

— Moralement : on confond compassion et compromission, fermeté et dureté.
— Spirituellement : on mélange Jésus avec des promesses magiques ou des traditions qui le mettent de côté !
— Dans la communauté : division, culte de la personnalité, fatigue symptomatique du cœur.
— Personnellement : il s’installe une sécheresse intérieure, une prière mécanique, des choix sans boussole.
Ces signes devraient nous alerter immédiatement et nous faire réagir.

Voyons maintenant quelques repères pour démasquer les fausses doctrines. Pas besoin d’énoncer des listes d’ennemis. Cherchons plutôt les symptômes :

1. Christ décentré : beaucoup de « moi », peu de croix (1 Cor 2.2).
2. Grâce sans repentance ou “loi sans grâce” : deux fossés, un même ravin (Jean 1.14).
3. Promesses sans portage de la croix : gloire immédiate, pas de sainteté requise (Marc 8.34).

5. Démangeaison d’entendre ce qui plaît : on sélectionne des enseignants à la carte (2 Tim 4.3).

Si une église ou un enseignement cochent plusieurs de ces cases, prudence ! La vérité biblique illumine, délivre, et produit le fruit de l’Esprit (Galates 5.22–23).

Cependant, nous disposons de plusieurs chemins pour grandir dans la vraie connaissance :

— Vraiment nous asseoir dans les Écritures : lisons des livres entiers et cherchons le contexte, le fil, l’intention de l’auteur. Demandons l’aide du Saint-Esprit.
— Prions pour avoir la crainte de l’Éternel : c’est le début de la sagesse.
— N’attendons-pas que les autres bougent pour mettre en pratique !

— Remettons notre humilité sur le tapis ! N’oublions pas que l’orgueil est l’ennemi N°1 du chrétien !
— Revenons régulièrement à une confession de foi centrale : “1 Cor 15.3–4 (mort et résurrection de Jésus pour nos péchés). Tout enseignement qui dilue cela s’écarte du cœur de l’Évangile.

Posons-nous la question : qu’est-ce qui nourrit le plus ma vision de Dieu : la Parole ou mes préférences ? Aurais-je remplacé ma prière par de l’activisme ? Veillons à ne pas tomber dans ce piège !

Pour conclure :
Ce verset n’écrase pas ; il doit nous réveiller. Là où la connaissance de Dieu revient avec sa Parole reçue, avec Christ au centre et une obéissance humble, la vie reprend.
À nous de voir : quel petit pas pouvons-nous faire aujourd’hui pour une connaissance plus vraie ?